C’est en 1922 que, sous l’égide de la municipalité de l’époque, un comité met en œuvre pour la première fois les Grandes Fêtes d’Arles.
En 1923 il devient Le Comité permanent des Fêtes d’Arles et organise des fêtes qui ont lieu les 29 et 30 juin et le 1er et 2 juillet 1923.
Madame Frédéric Mistral, veuve du poète, en est la présidente d’honneur et Nicolas Crouanson le premier président. Il restera 27 ans à la tête du comité.
Les membres qu l’entourent sont pour la plupart issus de la bourgeoisie commerçante de la ville ou élus du conseil municipal. Le but du comité est d’organiser durant quatre jours des spectacles et des manifestation traditionnelles dont les bénéfices seront entièrement reversés à des œuvres de bienfaisances de la ville.
Durant des décennies ce que l’on appellera, dans les années trente, Les Grandes Fêtes de Charité se dérouleront toujours aux mêmes dates, càd du vendredi précédent le premier dimanche de Juillet jusqu’au lundi soir. Les quatre soirées au Théâtre Antique se composent de spectacles lyriques, de théâtre et de danse classique, alors que les journées sont consacrées à des courses de chevaux et de taureaux, la fête des Gardians ayant alors lieu en même temps que les Fêtes d’Arles ainsi que la Fête du costume de Provence.
En avril 1930 afin de célébrer le centenaire de la naissance de Frédéric Mistral, le Comité des Fêtes décide de l’élection de la première Reine d’Arles.
Depuis douze présidents et quatre présidentes se sont succédés à la tête du Comité des Fêtes, toujours composé de bénévoles.
Au fil des années chaque président a porté sa pierre au formidable édifice que sont les Fêtes d’Arles et si depuis longtemps elles ne sont plus des fêtes de charité elles demeurent fort dans la vie festive, culturelle et traditionnelle de la cité.
Les spectacles ont changé, évolué, mais ils font toujours vibrer les colonnes millénaires du théâtre antique ou raisonner la cour de l’archevêché. Mais avant tout les Fêtes d’Arles sont les fêtes de la tradition. La Pegoulado (retraite aux flambeaux) où enfants en costumes, arlésiennes, gardians, tambourinaires parcourent joyeusement la ville pour se rendre aux arènes. La Course de Satin, réunissant les meilleurs cavaliers et leurs blanches montures. Les Feux de la St Jean enjambées par de folles farandoles.
La Fête du Costume bruissante de soie, de jupons, de dentelles et d’ombrelles au rythme des galoubets et tambourins où des centaines de membres de groupes folkloriques défilent dans la cité pour se rendre au Théâtre Antique, rendant ainsi un vibrant hommage à la culture et aux traditions de notre pays.